La réglementation impose que toutes les personnes travaillant au voisinage d'installations électriques bénéficient d'une formation habilitation électrique lié à la sécurité et qui permettra à l’employeur de délivrer une habilitation.
En date du 5 mai 2012, la formation habilitation électrique, concerne tous les corps d'état du bâtiment. Les Électriciens, mais aussi plaquistes, peintres, plombiers, maçons…, quel que soit le statut de la personne dans l'entreprise : salariés, intérimaires, sous-traitants. Cela concerne tous les salariés de l'entreprise, y compris les non-électriciens, qui travaillent au voisinage d'installations électriques (magasiniers, techniciens après-vente…).
Des actions de formation doivent être mises en place par les entreprises afin de former leur personnel aux habilitations électriques. Pour les identifier, il est recommandé de s'appuyer sur l'analyse des tâches effectuées. L'employeur ne peut délivrer une habilitation qu'après s'être assuré que le salarié a validé la formation habilitation électrique (partie théorique et pratique) du niveau correspondant aux tâches effectuées. L'organisme délivrera une attestation d'évaluation des acquis sur les risques liés à l'électricité, et qu'il est capable d'accomplir, en toute sécurité, les tâches qui lui sont confiées.
L'employeur doit également remettre à chaque personne habilitée un recueil de prescriptions, issu de la norme NF C 18-510, en l'accompagnant dans certains cas d'une instruction de sécurité.
Symbole | Module tronc commun (volet théorique) | Module spécifique + évaluation (volet pratique) | Durée en jour(s) |
---|---|---|---|
BO-HO-HOV Exécutant |
6 h |
2 h |
1 |
BO-HO-HOV |
6 h |
4 h |
1,5 |
BP Photovoltaïque |
6 h |
4 h |
1,5 |
BS |
6 h |
8 h |
2 |
BE Manœuvre |
6 h |
8 h |
2 |
HE Manœuvre (HTA) |
6 h |
8 h |
2 |
BE Mesurage - |
14 h |
3 h 30 |
2,5 |
BR |
14 h |
7 h |
3 |
BC |
14 h |
3 h 30 |
2,5 |
B1-B1V-B2-B2V-B2V Essai |
14 h |
7 h |
3 |
La durée de validité de la formation habilitation électrique recommandée par l’INRS est de 3 ans (c’est également la durée recommandée dans la norme NF C18-510). Pour une pratique exceptionnelle ou occasionnelle, la périodicité peut être ramenée à 2 ans. De plus, l’INRS recommande de réaliser un suivi annuel de l’adéquation du titre d’habilitation au regard de l’activité réelle du salarié.
A noter que pour les travaux sous tension, la durée de validité du titre d’habilitation est de 1 an.
En cas de risque électrique, l’employeur a l’obligation de former ses collaborateurs à des fins préventives. La formation habilitation électrique est une exigence réglementaire qui se conclut par la validation d’une habilitation électrique. La personne est alors apte à accomplir des tâches en sécurité par rapport au risque électrique encouru. Mais l’employeur reste responsable pour autant devant le Code du travail.
Le champ couvert par l’habilitation électrique englobe les opérations électriques (habilitation B1 B2 BR BC) comme les opérations non électriques (H0 B0 ; BEBS). Les premières sont déterminées par l’article 3.4.3 de la norme NF C 18 510 comme des opérations « qui, pour un ouvrage ou une installation en exploitation électrique, concernent les parties actives, leurs isolants, la continuité des masses et autres parties conductrices des matériels (les circuits magnétiques, etc.) ainsi que les conducteurs de protection ».
L’article 3.4.9 détermine les opérations d’ordre non électriques comme des opérations « qui ne répondent pas à la définition d’une opération d’ordre électrique, telle que :
La procédure se déroule en plusieurs étapes :
Le responsable de la santé et de la sécurité de ses salariés est l'employeur. Il doit veiller au respect de la réglementation en matière de risque lié à l’électricité. L’employeur doit notamment s’assurer que les opérations sur les installations électriques ou dans leur voisinage ne sont bien effectuées par des travailleurs ayant suivi la formation habilitation électrique adaptée à leur cadre d’emploi, conformément aux dispositions du Code du travail.
En cas d’accident du travail et/ou de manquement à ces obligations, la responsabilité civile (pour faute inexcusable) ou pénale de l’employeur peut être engagée. Ce dernier s’expose notamment à une amende ainsi qu'au versement de dommages et intérêts au salarié si celui-ci a subi un préjudice.
La qualification des responsabilités et les sanctions seront définies au cas par cas, par les juges compétents en cas de contentieux.